un manteau d’herbes
en réponse à C. Degoutte
jeudi 17 avril 2014, par
Un manteau d’herbe
nous sommes-nous assis sous l’arbre à deviser dans une langue inventée pour la
circonstance ?
si proches de nos transparences dans les carreaux de nos chemises
nos mains faisant une cage pour des vents fluides secouant les champs ?
ô ce temps qui se prolonge des conditions âpres
avoir être
parmi les eaux de déveines en veines
tu sais que j’ouvre les yeux sous les pierres
puisqu’il y a du ciel à boire
souffle ! je m’y tiens
c’est la hampe inutile qui tire le grand côté des marges
ça monte toujours plus haut que ma prière avec ce
retour de choucas dépliant les vertiges
moi sorcière, crachant le revers de la lune
dans laquelle j’ai mis à tremper mes tâches mon origine et la tulipe rouge
et voilà que tu respires par le buisson de mes seins …