un dit de solitude 10
dimanche 20 juillet 2014, par
j’y songe
existes-tu pour le tracer de vide
.........je le vois je le vis, semblable marque devenue cette faille dans la peau
poudre de contraste jetée sur les yeux
chaque jour surgi plus solide plus bétonné
mortier
aux contreforts des reins
chaque jour l’épave de solitude
tu forges
une tombe
où je dors déjà
........à travers toi, diffusion fragile
j’ingère le poison d’être inattendue
profil chinois, l’ombre nous découpe parfaits pochoirs de nos histoires
pourtours ciselés d’absence au moule
.......c’est fou, la fine ligne de ton regard
comme nous sommes lisses quand la lumière passe depuis l’horizon et nous jette crachés sur des voiles au vent.
visage indistinct, mélasse humaine mon âme soluble
j’ai le cœur expresso nu
anonyme silhouette sur le zinc de l’aube
et ce bref éclat à la tempe
noyé fini
givre de sucre un instant dans mon œil