manche
dimanche 27 juillet 2014, par
c’est encore de la manche
tendre le crochet nécessiteux et griffonner ma page
je n’ai pu miser
ni sur le ciel, ni sur un autre.
ce fut la première leçon : survivre en faisant le mot
je n’ai rien trouvé de mieux pour tenir
j’aurai fait bien des trous où disparaitre
c’est encore mon credo triste
alors je pare le silence aux alentours et toujours j’écris
je suis des innées de la mort.
j’ai tout fait pour vivre de semblant
l’apprêt laqué d’un peu d’encre
la manche et du hasard
tout cela pour rien -le plus certain-
ou peut-être en une seule aube, cracher enfin le noyau de ma vie.
Messages
1. manche, 27 juillet 2014, 21:00, par aunryz
"Je pare le silence"
même s’il est imparable
beau combat
Je pense
(et ne m’en voulez pas)
à la petite chèvre de monsieur Seguin
mais terriblement lucide
à la manière d’un René Daumal
criant "l’évidence absurde"
1. manche, 28 juillet 2014, 07:56, par Anna Jouy
cette lucidité crée l’absurdité... de savoir ce qu’on fait si vain si inutile et se dresse devant soi l’incommensurable absurdité d’une existence menée comme ça... ou pour ça.