un jour de voyage
samedi 9 août 2014, par
usure
le temps est un gros caillou qu’on érode jusqu’au sablier
râper le mouvement aussi jusqu’au squelette
rebibes de rotules, chevilles articulant des intérieurs de fenêtres
ouvrir grand les yeux
cette charnière oeuvrant sur des lexiques de nuages
ouvrir et fermer les saloons de l’ailleurs
passer encore et même ici refaire plus souvent le chemin identique
il est lui aussi à apprivoiser
lui aussi
comme la peur
comme la solitude que l’on pend à son dos
passer beaucoup de temps dans les ondes infra de l’existence
Le Verre a Pied, Rue Mouffetard, Paris
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