Contribution imaginaire
vendredi 29 août 2014, par
C’était
Imparfait parfait
Prendre un papier
la vie est transparente avec des lignes et des mains pleines d’histoires
Chiffon d’opaques fibres
L’étendre le fixer peut-être sur la table
il y a de ces instants suspendus, figés qu’on voudrait ne plus jamais bouger
D’un doigt et à l’instinct choisir ses petits pots de liquides
Qu’ai-je vécu ces jours de l’arc-en-ciel ? dans quel prisme ai-je passé ma figure, mon âme ? quelles teintes ont mordancé mon temps ?
Avec des précautions, des hésitations tremblées, estimer l’image, les quatre coins, le nombre d’or
mutique hypnotique, la vie semble arrêtée, suspendue jusqu’au trébuchement de prendre des décisions, impossibles et pourtant à prendre
Fouiller dans le matos. Gros, fin, dur ou souple, quel outil fera l’affaire ? Fermer les yeux, prendre
– je ferme toujours les yeux pour mieux choisir. mon esprit est un ennemi sournois habitué à me détruire. ma vie est une œuvre hasardeuse -
Visualiser une vieille image, piquée dans le souvenir avec des épingles joyeuses.
il y avait des dahlias ou des roses trémières, un bouquet contre la maison…
Jeter au goupillon l’ailleurs, tout dans la souplesse du poignet. Laisser remonter venir
la résurgence du rêve prend de aspects de buvard à l’étang. l’encre dissémine
Ne pas penser devient prioritaire. L’instinct cherche le noir, l’ombre qui structure la force des lumières nouvelles
Ne pas craindre la nuit. j’apprivoise
Des nuages roses aux veines violacées se développent maintenant, des nimbus sauvages et l’animalerie des serpents de feu
Quand surgit quelque chose, la vie cache sa splendeur, le nez dessus. détails assassins. la ligne que je trace est-elle si laide ?
Se retirer, ligoter les doigts dans le dos. S’empêcher. Toute intervention nouvelle ne sera qu’un apport morbide, un saccage
tâche accomplie, il faut faire mon détour digne, mettre une fin est si difficile
Trouver le titre en marchant, en usant le jour à des tâches moindres. Ne rien trouver