une fin
lundi 1er septembre 2014, par
Maintenant, ce jour maintenant
Il n’y aura plus rien
Aucun ciel neuf à lever
Et pas de cratère où remuer tes cendres
Maintenant
Tu riras, tu pleureras, tu iras et puis disparaitras,
Maintenant
Bien avant l’absence et le chagrin
Dans des zones du monde effacées
Maintenant, ce jour maintenant
Se rompt le dernier fil qui tire ta vie jusqu’à moi, ton voyage là-haut coupé
Je ne te saurai plus.
Il ne viendra plus à mon oreille que tu respires ou souffres
Ne viendra rien des lueurs que tu bois
Maintenant, ce jour maintenant,
Comme s’éteint un son à la borne d’entendre
Comme s’éteint l’image à profondeur de champs
Comme s’efface l’océan à la lisière,
L’embrasse d’éléments, lèvre à lèvre,
Et qui tire son trait et que tout est soldé
Maintenant
Jje m‘y attendais, le savais venir ce maintenant
cette légèreté d’être que je connais trop bien
Tout pareil instant où j’ai jeté par la fenêtre d’oubli
Photos bribes lettres tableaux.
Parce que c’est ainsi, les gens s’en vont
et s’effondre la défroque de sentiments
(Dedans il n’y avait rien, du vent des pollens une mouche folle un rayon)
Mais rien
Du si précieux, si important, si vrai.
Les humains entre eux,
maintenant ce jour
ce n’est rien.