journal de l’aube 239
dimanche 7 septembre 2014, par
j’ai beau le savoir, le prendre sous ma peau, un oiseau à bercer.
j’ai beau le connaître ce goût qui reste en bouche après les devins
l’épuisement de parole, l’étang asséché qu’il faudra bonder longtemps avant le retour
le dimanche facteur d’orgues m’apporte des souffles nostalgiques, m’étreint à la cloche...
la pureté de l’enfance est irrécupérable et je ne viens plus.
je ferme alors mes coquilles, colimaçon des fœtus, je retourne au grain de vie, espérant de ma mort qu’elle écrive pour l’amour.
j’ai beau le savoir, quand s’en vient cette odeur de repos et d’oubli, je casse mon pas et tombe
une parole et je serai guérie..
fut-il meilleur poète ?
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