dans les petites choses, chercher les métaphores du grandiose.

cette ombre qui en dit long sur notre illusion, qui nous raconte et nous cache à la fois, nous et nos reliefs. ne sommes-nous pas comme elle, lisses et fuyants perdus ; ou encore dissous dans la vaste nuit et singuliers au jour qui revient ?

et puis ce corps si important..ne sommes- nous pas de la chair qui pense, qui transpire du vocabulaire, celui des langues étrangères qu’on peut cependant entendre. odeurs peau, cheveux, maux divers, démarche..tout en nous pense et dit. et l’esprit , même s’il parait bruyant et dominant n’est qu’une houppette de matière grise qui exhale de fumeuses idées.

et puis cette parole, qui est-elle ? ce Verbe. qui nous aurait fait à son image...
ne sommes-nous pas que des enfilades de miroirs qu’on pénètre à chaque respiration et qu’on rejette de même dans un mouvement mitral et ventriculaire ; la vie qui parle-respire. ombre fleur qui pompe de ses lèvres de pétales l’air et se referme pour tout rendre au nouveau matin ...

des métaphores enchaînées fascinantes que seules nos intuitions savent décoder. on ne dissèque pas les métaphores, on les entend.