ombre
mardi 16 septembre 2014, par
je fus une ombre, tout le jour, à mes pieds flaque qui danse, interroge sous l’accordéon gris du soleil.
je fus une ombre, lisse errante dans les trames de lumière, cassée, brisée, longue et immense, des centaines de faces pour le corps sans visage.
une pierre, un herbage, un espace vitreux taillé dedans le mur et moi qui cours et moi qui reste, mirage de syllabes
tout le jour sans couleur, modeste silence, écroulée sous les pas, l’ombre qui se tait fidèle au cérémonial de beau temps.
rien que moi alors, toutes cartes jetées.
Messages
1. ombre, 16 septembre 2014, 19:04, par Dominique Hasselmann
Ce que dit (alors) la bouche d’ombre
1. ombre, 17 septembre 2014, 05:39, par Anna Jouy
...ne dit-elle pas que l’haleine de la nuit...
2. ombre, 17 septembre 2014, 05:33, par *
les mots du jour de l’ombre
cherchant sa nuit
dans le mépris du soleil
elle
sensuelle perdue
joueuse à vue
à donner au verbe
tout le sang de sa vie
1. ombre, 17 septembre 2014, 05:37, par Anna Jouy
ombre qui sait pourtant ce qu’elle doit à l’éclat et à la lumière, contrainte à l’exil de nuit là où elle se fond dans son essence
3. ombre, 17 septembre 2014, 10:27, par aunryz
C’est ma fois vrai
(cette page le dit(?) si bien)
pas absence de lumière
mais nuances de gris
gorgée (saturée ?) de profondeurs.
4. ombre, 17 septembre 2014, 10:38, par Anna Jouy
l’ombre se tait, c’est le miroir qui vous enlève au pochoir du monde des lumières