Journal poétique / www.jouyanna.ch

le son du poème

mardi 30 septembre 2014, par Anna Jouy

Finalement la poésie n’est pas faite que d’étincelles mais du retard du son quand il nous vient à l’œil.
Là-bas quelqu’un enfonce un pieu, délimite le territoire des bêtes et je n’entends les coups qu’après un tour de Terre.

Maintenant j’écoute enfin ton bruit, le parcours tranquille de ton soupir.
Je t’ai vu, n’y ai guère compris, ni ton drame ni ta joie. Mais finalement te voilà, bruissement et notes, et je sais mieux que vois.

Finalement il faut retenir la bride du regard, ce que je lis, ce que j’ausculte.
En faire un chant audible, l’articulation de l’alpha jusqu’à l’oméga.

Je laisserai même couler en moi le plomb de l’imprimeur. Je t’entendrai.
Il s’enfoncera oui bien sûr dans la chute d’un cri et je saurai

Après, même longtemps encore, je saurai, oui ce que tu as voulu dire.

Peut-être que c’était toi.

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