fatigue
samedi 4 octobre 2014, par
texte juste à la scène des choses. y rester, à faire la planche. demeurer ainsi, regarder ailleurs, là où ce n’est pas extinguible et sans rideau.
éplucher quelques émois simples, un émerveillement de gargouille, une balançoire, la danse des chaperons rouges. établi de cuisine et de campagne.
j’aimerais tendre la main au silence, doter le temps de phrases sans autre appât qu’un froissement d’étoffes. dire peu, presque rien, aussi avec des balbutiements, des phrases inachevées, de ces choses que l’autre comprendrait sans même qu’on en finisse.
glacer la page de sucre ou de citron, poser dessus délicatement quelques décors en billes d’argent juste pour faire voici et gala.
et jeter du gobelet à poker quelques dernières incidences sans angle de réflexion aucun. tellement de lassitude
Messages
1. fatigue, 5 octobre 2014, 08:21, par *
si nous pouvions
nous
humbles petits mots
vous accorder
quelque repos
mais nous sommes
l’ingratitude calligraphiée
vous nous donnez naissance
et nous prenons chemin
virgule dessus l’épaule
1. fatigue, 5 octobre 2014, 08:51, par Anna Jouy
superbe réponse qui tient debout sans besoin d’aucune épaule..