journal de l’aube 274
vendredi 24 octobre 2014, par
Avant, j’étais plus silencieuse que le dessous des portes
Plus interdite que l’ère de nos rêves où chacun menotté se rend
Dormir déportée et secrète à l’inépuisable solitude
Je m’éteignais dans le drap illisible
Je laissais à mon lit le soin de ma dépouille j’étais caillou en termes de rivière
Mais tu me touches
Et là-bas frissonne mon image
Avant, j’étais le rassemblement de mes morts, la couverture d’écailles des boisseaux d’oxygène
Tu ouvrais la bouche et je coulais ma traîne de champagne
Mais je délaisse le fleuve pour les os du vent
J’essaie le chant des choses puisque tout crie et résonne
Délivrance aux mains du courant d’air
Et j’écoute la plainte douloureuse de mes tristes objets
tandis que la maison bruisse comme elle le fait à l’aube, chaque bibelot semble s’étirer et craquer. est-ce une manière de direS des choses ?
je les entends et je me dis que nous sommes de la seule même famille et que mon corps et mon esprit valent les mêmes craquements
je me lève et une part de moi enclenche les ruptures, je reviens du monde du silence il me faut dérouiller.
ensuite comme un domino , le reste chute et croule. Un chant mélancolique entre la vie et la mort, cet inconnu
la demeure s’ébroue aussi.
Pichard revient - Le prisonnier, a photo from Ngounie, South ...
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