Journal poétique / www.jouyanna.ch

dires

vendredi 24 octobre 2014, par Anna Jouy

bien entendu tu n’écriras point. c’est un ordre possible. je sais à quel point nos paroles créent des êtres vrais et tout ce que l’on dit prenant forme il faudrait un jour ou l’autre en saisir la main.
alors je suis comme une machinerie qu’on aurait oublié de débrancher. j’entasse les aubes comme des conserves de lumière qui tomberaient sous moi.
de quoi nourrir un escadron d’enfants sauvages, nos idées, nos désirs et l’inutile... je mets cependant de côté, sache-le, les mots les plus luisants, les galets de mica, les nacres vertes et grises de la grève amoureuse, jusqu’à cet instant où ils seront prêts pour l’ image du temps perdu.

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