Journal poétique / www.jouyanna.ch

soumise

vendredi 31 octobre 2014, par Anna Jouy

Que dois-je tant à ce monde, des mots sur d’intimes carnes, comme si de prier son poème réveillait parfois les morts. J’ai beau chaque matin dire à tous vents la fin n’existe pas, le monde n’entend rien et ne me comprend pas. Vous comme moi priez beaucoup et parfois comme une manne qui tombe, entre des bouquets de flocons et de gelures
Mais priez n’élucide pas le drame que je joue en vivant. Quel rôle faut-il donc tant serrer entre ses dents ?
Je complète le tableau des bavards. Le chœur des ratés de suppliques qui ne convainquent pas. Mon obole reste dans le ras des soutes, un croupi des résidus de mon propre dieu. Le monde me réclame d’obérer. Et frivole je fuis.

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