journal de l’aube 289
mercredi 12 novembre 2014, par
S’aventurer dans son rêve. Murmurer : porte ouvre ta voix, ouvre solive à ma liberté. J’entre dans le pays sous l’arche. Tes jambes font sur moi une église et dans cette ombre qu’est la nuit que tu m’inventes, je vais à la saveur nue de Solitude. Porte je vais te franchir. De l’autre côté des orbes se tient mon histoire. J’ai tout de l’esprit du fou qui recompte à chaque tour les angles de la cour, croyant réinventer le cercle. Mais à force, mais à force de pointes, veut calculer la courbe d’un autre horizon. Je murmure. Porte, par le même seuil, par le même pas, parfois s’échappe le baiser. C’est un oiseau ou un poisson, ce qui dort dans chaque parole. L’éveil des esprits de la langue. Porte, quand tu libères ainsi la ménagerie des dires, alors il fait bon veiller à l’embrasure d’un chant ou d’un silence.
Tableau Peinture/dessin : Porte orientale noir et blanc une toile de Keniz impression sur dibond, verre acrylique et canvas.
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