au front
jeudi 13 novembre 2014, par
prendrons-nous dans le ventre ces rues noires de Tunis
nos veines cisaillées administrées de haine
et cette peur odieuse de qui s’épèle autre
la prendrons -nous enfin à poings blanchis
une tranchée après l’autre jusqu’à ce qu’amour s’en suive
tu viens ton sang en bandoulière
et l’espoir sous nos pelles
enterré et funèbre
mourir deux fois ne semble pas de trop
prendrons-nous dans le ventre ces terreurs capitales
viscères égotistes occluses
et ces possessions qu’on ne peut jamais scinder
les prendrons-nous enfin ongles acérés
une entaille après l’autre jusqu’à ce qu’amour s’en suive
reprise