morne dit
jeudi 13 novembre 2014, par
Je n’ai presque plus de colère.
Peut-être est-ce de n’avoir plus de sexe, d’être passée par l’alambic des cuissons de vertèbres, gros bouillons de délire et le solde en fumée.
Pur esprit –pas si sûr- et des restes, la lie comme mon fonds de pavés malpropres. Plus de colère plus de nombril pour faire derrick au ventre.
Le puisard de révolte est creux, je contemple l’assèchement, ma part de fleuve dans le désert a fini en suées je regarde au ciel quand une étreinte passe.
Plus de rage à la lèvre, poématique de l’herpès. Je ne dis pas que je me tais, mais je me tais à vrai dire. La violence est un rebond de fusil qui m’a percée à l’épaule, j’ai un bras mort et l’autre en deuil.
Je danse mou en profilant des états hors tango, faut être au moins deux pour les imprécations, la bouche et l’oreille. Je me transvase dans mes propres bidons, je tamise l’épais depuis si longtemps.
Au bout du compte s’étalent quelques flaques
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