journal de l’aube 295
vendredi 21 novembre 2014, par
Je m’allonge sur l’étalon du mieux devenir : aucune poussée. Je ne fais pas de progrès.
Je reste du tas de la colère et ma production de cendre après ce bois de feu.
Je ne fais pas d’avancée, je devrais. On a beau essayer d’enfin me bouger, je tétanise, je monolithe, je montagnette.
J’ai déchiré ma maison mes vitres mes murs.
Je mesure mon chemin à la chevillière, le vent est toujours sous ma semelle, écrasé tranquille. Je lui marche sur la queue, il ne partira pas.
Ma vue ne s’améliore pas. Elle toque à la trouble proximité de mon aveuglement. Je ne vois rien. brumes presbytes
J’ai essayé tous les moules, et je ne rentre pas, je déborde. Ce n’est pas faute d’avoir tenté ma niche, mais il y a toujours ce truc qui dépasse, chiures dans les bords.
Et avec de grandes cisailles il faut me tailler un costard convenable…
ce matin, j’évalue mes non-mesures. une chose semble absolue, je suis imperméable à la modification, preuve s’il en est de mon inamovible stupidité-