M’appuyer contre le radiateur. Me tenir debout, ventre chaud, ciel à portée de regard, les jambes surplombant le paysage. En dessous le domaine terrestre, en haut un peu de ciel, de ciel bas s’entend

M’appuyer, me vautrer contre la béquille brûlante

J’essaie de faire circuler ma vie aussi qui gèle dans ses tuyaux internes ; je me dis courage mais le mental est infectieux, un tissu de mensonges

Essayer de mobiliser le tambour du galérien qui secoue les mouvements ordinaires

Je m’entends dire combien je fatigue de remettre le métier, de reprendre autant de fois le travail, et puis que cette journée, que cette heure…etc

Consulter la page des sourires, Google images

Me demander pourquoi ont-ils l’air si heureux ? Pourquoi ici un tel déficit de bonheur ou de bonne humeur ?

Songer au surplus de défaites, tant, jusqu’à ce que l’idée de combattre elle-même en devienne absurde…

Songer avoir perdu d’avance

Extraire le minerai positif en chacun des atomes tandis que la tête me tourne et je vire mal

Le ciel à portée, si bas, le bas en terre et entre ces deux pôles le magnétisme stable d’écrire.