manques
jeudi 27 novembre 2014, par
Confrontation avec l’épuisement, que j’essaie de qualifier. Un mot et d’autres… ? Ce qui me vient : dépigmentation de texte, décoloration intrinsèque de la fibre, blanchiment de voix.
Restent les formes et les lignes, les contours du sujet, l’approfondissement étant impossible
Épuisement de ce qui gît, du gisement en soi. Faut-il attendre que la mine-éponge se remplisse pour une suite ou est-ce un tarissement naturel sans autre forme de question ou réponse ? Je l’ignore.
Je perçois simplement la raréfaction des atomes, l’espacement monumental entre les planètes microscopiques, les cosmogonies, qui constituent l’encre. Il y a entre chaque lettre des siècles de navigation silencieuse.
Tenter de renverser le cours délicat de la raréfaction, de la désertification de laquelle je gagne en sable, en temps et en parchemin propre
L’épuisement de la créativité, liée- si fortement - à l’affaissement du corps dans la course. La vie s’effondre, un toboggan m’amène dans la flotte d’un immense aqua park
Épuisement est aussi cette inertie qui s’installe, qui pétrifie la ressource du mouvement. Errances figées dans un labyrinthe. Le goût d’en finir avec ces virages est infini.
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