journal de l’aube 303
dimanche 30 novembre 2014, par
Je ne suis pas le début d’une conversation. Pas l’ouverture de la scène des lèvres.
J’estompe ma présence.
J’efface petit à petit dans la mesure juste des mots. Disparaitre et laisser l’arrière-plan advenir. En arriver à ne plus exister.
Car ce monde n’a cure de l’être.
Il faudrait se pouvoir raide et dure. Perdre l’état comateux de l’émoi. Planter les phrases comme des cages dans l’arène et les fauves dedans. La voix est un danger immense de dents et de canines.
Mais on fouette des chats en prétendant aux tigres.
Cirque illusionniste pour des paroles sous hypnose. "poète, toi aussi, tu diras ce que l’on veut". Les mots ont été dressés, élevage de bovins pour l’abattage. Ils disent ce qu’il faut dire, l’air du temps, des nuques basses. Marionnettes d’eux-mêmes, ils s’annulent et amusent la galerie. Épates insubstantielles.
j’en appelle aux surréalistes, cette poésie de la liberté. Pas pour rien qu’on serre au goulet tout ce qui en appelle à l’être. Et comme de grands niais, nous autres nous nous amusons avec nos plots, nos mots, notre vocabulaire emparqué bétail des poètes sans étoile.
Taktouka - طقطــوقـــة : septembre 2010
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Messages
1. journal de l’aube 303, 30 novembre 2014, 06:57, par *
il reste une place
simple
nos yeux désembués d’orgueil
les lèvres à notre propre main
le silence du ventre
la main immobile
en son gant d’écriture
même "La recherche"
rien n’y fera
il reste une place
simple
1. journal de l’aube 303, 30 novembre 2014, 07:30, par Anna Jouy
des mots...
2. journal de l’aube 303, 30 novembre 2014, 07:36, par *
puisque vous le dites