journal de l’aube 311
jeudi 18 décembre 2014, par
renouveler le tas de mots
retourner à mon puits. dans le jeu de loto , réclamer le coup de sac. que quelqu’un redonne au hasard des lettres nouvelles, une créance folle.
porter le deuil de soi-même, se marcher dessus. les images sont mauvaises. elles ne produisent rien car je ne vis rien
dans le film nu de l’amour partageons au matin ces petits-beurre au mildiou - je suis heureuse bien sûr, menteuse-
au massicot triste des liasses de nuit, l’exfoliation des heures.
chenal percé, l’obscurité cicatrise toujours et se recousent les paupières qui te cherchent
l’amour lessive le cœur même de l’image, un cristallin d’étain sur le montoir de l’aube.
retombe la nonchalance des gens indifférents, comme une douille de douleur à terre après le feu.
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Messages
1. journal de l’aube 311, 18 décembre 2014, 06:31, par brigetoun
plaisir de vous lire
navrance, chaque fois, d’âtre incapable de commenter - une de mes limites
1. journal de l’aube 311, 18 décembre 2014, 06:36, par Anna Jouy
tout ne réclame pas de commentaire... ;-) merci de me lire tout simplement
2. journal de l’aube 311, 18 décembre 2014, 08:04, par Dominique Hasselmann
lecture (le mot "douille" et sa coque vide, mission accomplie).
3. journal de l’aube 311, 18 décembre 2014, 08:09, par annaj
Tir ""groupi "" merci
4. journal de l’aube 311, 18 décembre 2014, 11:15, par aunryz
Comme souvent ici
un mot se déplie devant moi
et montre un intérieur que je ne percevais pas
"les gens indifférents"
5. journal de l’aube 311, 18 décembre 2014, 11:28, par annaj
je pense que je deviens en fait moi-même de plus en plus "associale"
alors est-ce moi qui ne sais montrer mon attention ?
parlons d’effet miroir...