Journal poétique / www.jouyanna.ch

Il n’y a pas de place ; ce pays est une plaine...

samedi 20 décembre 2014, par Anna Jouy

Il n’y a pas de place ; ce pays est une plaine dodue de décharges. La vie s’y étend dans le désordre des terres. Forêts, champs et fatigue des brumes. Chaque jour, une autre sente. Il s’agit d’avancer, d’oublier l’épreuve.

Encore un homme au flambeau sale vient de brûler ma gorge. Il mesure sa défaite à l’aune de l’assassin. Il dit que je suis vulgaire. Et de ma bassesse, je tire le carquois d’échardes. Il essuie son foutre sur le voile de l’âme et poursuit son délire. Il pense que tout est à avilir sinon lui.

Encore un jour.

On ne sait ce que l’on doit atteindre. Dans le leporello des heures, je ne déplie rien. Je suis dans les tubulaires. La cathédrale est faite de colonnes, de voûtes où s’entrecroisent les doigts et les idées. Vulgaire je suis, dans le regard empli de boues.

Et de le comprendre et de le lire, je ne redoute qu’un éclat,
qui trouverait dans la nuit de l’être, l’aorte qui me saigne.

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