journal de l’aube 334
vendredi 16 janvier 2015, par
te prendre au mot, à celui qui tombait de tes lèvres. on a imagé le discours, et des perles et des roses. tu disais : j’existe, je suis. ils ont applaudi, oui tu existes.
Puis, ils ont dit pareil, y mêlant crapauds, vipères et orvets, le gluant de ce qui t’a roulé dans la salive.
te prendre au mot, encouble grave. collier ou filet, collet filé. on attrape le chien qui erre au petit lasso. ensuite il aura beau crier, il aura fini d’avancer, n’est-ce pas... piégé.
te prendre au mot, t’y coller adhésif fort, double glu.
mais voici le plafond solide de ton nouveau ciel, la prison est un azur bas de plomb, tu resteras sous le même nuage. tu apprivoiseras la hauteur indécente de ta cage, tomberas chaque nuit dedans, car dans le noir, le monde est vide vide...inhumain.
tu te prendras à ce mot.
les gens qui dorment dans le noir ne saisissent pas la portée de leur rêve. ils courent dans la volée des sagittaires, offrent leur corps à l’apogée des cribles. un vent mitraille la lumière et les voilà percés inutiles, la nuit ne tamise que l’obscur...
l’embrigadement de ces hommes si pauvres qu’ils vendent leur âme
New york en cage 2/2 | No Borders No Limits
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Messages
1. journal de l’aube 334, 16 janvier 2015, 07:03, par Eric Schulthess
Mais où sont donc passées leurs âmes ?
1. journal de l’aube 334, 16 janvier 2015, 12:14, par Anna Jouy
les gourous, les fanatismes tous autant qu’ils sont , confisquent les âmes et le dévorent.
2. journal de l’aube 334, 16 janvier 2015, 07:25
la nuit, l’obscur ; l’embrigadement
oui
et la lutte nécessaire
1. journal de l’aube 334, 16 janvier 2015, 12:11, par Anna Jouy
avant de parler de lutte, terme de combat comme embrigadement, je voudrais intercéder en faveur de l’éducation et de l’accès à la culture.
3. journal de l’aube 334, 16 janvier 2015, 08:24, par Dominique Hasselmann
les mots se glissent entre les barreaux...