fille de riens
lundi 19 janvier 2015, par
passer la transe...
le tempo le cassé
le flux de la vertu
jeté au pied de grue
l’avenir en socquettes
au cours des pâquerettes
le front plein de bizarre
piercing de trous noirs
passer la transe...
l’animal secoué
agité du bocal
tu claudiques bien sûr
faire ton nom sur le mur
c’est y cogner très fort
et faire rire la mort
oui mais, passer la transe...
leurs bouches comme de ventre
tes paroles instinctives
cette histoire
ras les gencives
passer la transe...
t’avancer de profil
énucléer les îles
franchir les lamelles
du store à étincelles
asseoir sur tes épaules
le coeur du cyclone
le mettre en auréole
érection d’une idole
ces je t’aime à la rafale
queue leu leu de pylônes
l’électro vertical
du grand schuss de sève
au dévaloir des fadaises
oh ! passer la transe...
t’aspirines l’amour
tête et jambes
petite
passer la transe...
la vie grimpe par les pieds
on te dit : sur terre les pieds !
tronçonner ton échelle
par tranche d’éternel
prendre racine
passer alors la transe...
dent dure à mordre
dans la mauve cantine
leur surplus de mots d’ordre
obéir
c’est la loi du milieu
appesantir
le trottoir l’attente
le convoi désireux
encaisser le grand soir
du sable
des virus
station dans l’abribus
passer la transe...
t’offres rien t’échanges
le pèse contre la baise
mais au- dedans un ange
qui transe
sur le fil des falaises.