Nous étions assis déjà, installés, mes jambes...
mercredi 28 janvier 2015, par
Nous étions assis déjà, installés, mes jambes croisées, ses mains jointes et disjointes, et ce ballet de mots à seringuer d’un doigt tel un rappeur, inoculation de convictions qu’il enfonçait dans l’air à grand renfort de « pour le coup », ces vocables qui reviennent maintenant sans cesse dans le discours, comme un accessoire tendance dont on se doit de décorer la discussion.
Nous étions assis déjà, installés, mes jambes décroisées, ses mains assagies, soudain à l’arrêt. Sur le trottoir d’en face, un passager de l’ordinaire venait de nous happer, lui et moi ....
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Messages
1. Nous étions assis déjà, installés, mes jambes..., 28 janvier 2015, 15:40, par pascale
Magnifique, subtil, puissant, saisissant... un tel bonheur de découvrir ce texte. Merci "de prêter (votre) voix à ceux qui ne peuvent s’ exprimer, à ceux dont la voix est morte, étouffée, et qui suffoquent" Charles Juliet.
2. Nous étions assis déjà, installés, mes jambes..., 28 janvier 2015, 15:45, par Anna Jouy
que répondre.. sinon que cette citation de Juliet me touche à vif.