Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 347

dimanche 1er février 2015, par Anna Jouy

Extraction de la sueur, le bain de nuit, de rêves, des actes subreptices du sommeil. En sortir brouillon, chiffon, porteuse des filasses du songe et des cuissons à l’étouffée.
Tomber du lit, en vrac. S’estimer à la loupe de l’effort sur une échelle de terre à ciel ; en dessous on appelle ça des antigrades ? Dégradée alors, menu sans étoiles et sans décorations. Juste la nudité cuite du matin.
Rencontrer son miroir, porte inquiète. Le fonds de l’air est étrange. Une inconnue revient d’avoir pétri des marguerites et des anges. Une ironie sucrée où l’on passe au four des questions essentielles entre des couronnes feuilletées et des amours réfutées. Tout cela va-t-il lever et prendre forme "gonfle" ?
Avoir ensuite le cerveau plein, bourré de pressions, reconstruire le puzzle naturel. Un œil, un bras, un pied et le cœur au centre. L’étrangeté de ces levers sans urgence, qui s’admirent même dans les dépliements de leurs actes. On aimerait être ailleurs, on se demande bien où ; on aimerait faire autre chose, on s’interroge sur quoi. On imagine une autre vie et on sent confusément que partout on se lèvera avec une seule vraie question, pourquoi faut-il que la nuit cesse.

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