journal de l’aube 348
lundi 2 février 2015, par
Colis endommagé. Parfois il suffit de peu, d’une encornure dans le carton et le contenu porte sa marque, son pli, un nouveau tag. Le corps peut être parfois ce colis, que des brutalités de service ont blessé. Je reviens d’une nuit indélicate. Cherche poème en moi. Ce ne sont pas les mots qui manquent mais ce tourment, cette blessure, cette simple question qui me cogne dans les coins. Poème à s’affaler dans le matin sans relevailles.
La nuit inocule le sérum mutant inerte : Diane debout ! Inflammation crétine, je lève comme un bouton de fière Il faut embosser le cahier des numéros du vivre.
Fumettes et exorcisme de l’ordinaire matin. Mais voici cet indécelable refus de collaborer au monde, magnétiques mégots pendus à mes lèvres
Fouir la folie dans un cortex d’ombres groin tenace. Coaguler l’obstination d’écrire avec les stalagmites du toit. Il va faire un temps plus doux ? Éponger l’écroulement dartreux de ses voix.
Engrener les machins dans les trucs convives, maillons de minuscule et d’épate.
Aube. C’est la furtivité du temps qui déjoue ma semence missile. Je suis un ébénier- aube pleine à écuisser au plat de l’écorce.
Messages
1. journal de l’aube 348, 2 février 2015, 06:19, par brigetoun
fouir la folie..
viennent, beaux, les mots
2. journal de l’aube 348, 2 février 2015, 06:40, par annaj
si fidèle à mon lever..merci
3. journal de l’aube 348, 2 février 2015, 08:24, par anna urli-vernenghi
C’est du lourd. Et j’en reste muette.
4. journal de l’aube 348, 2 février 2015, 11:51, par Dominique Hasselmann
"Poème à s’affaler dans le matin sans relevailles."
(encore un)
5. journal de l’aube 348, 2 février 2015, 14:29, par aunryz
exhortation
qui réveille
jusqu’au lecteur de l’aube.