outillages
jeudi 5 février 2015, par
Ma plume.Ne l’ai pas en main. Elle ne semble que vouloir m’échapper et disparaître le long de ma paume glissante. Est-ce un sentiment plus général, une plume qui se dissuade lentement de la nécessité de son faire, de son travail, de la nécessité d’une expression, si avide de temps, qui m’affame de besoins et d’envie ?.
Un outil pourtant comme un autre, acheté sans beaucoup réfléchir parce que séduite et parce qu’à l’affût d’agir et d’écrire donc… Le fil de l’encre semble sauter, se dissiper. La main suit-elle les fluctuations de l’esprit, ses doutes et son éternel malaise… ?
Ton tableau. Bientôt à force d’avoir usé, et fait, et pratiqué tes images- presque toujours les mêmes, techniques, thèmes, outils, matières, – bientôt je n’aurais plus rien à en dire ? Aucune surprise, aucun défi d’émerveillement ?
Je me révolte, je ne supporte aucun sevrage, aucune frustration, aucun manque douloureux. Je veux encore, je veux toujours imaginer cela possible et tout encore à ma disposition. Alors dans tes tableaux, oui toujours les mêmes maintenant, je sais que ce n’est plus que dans l’approche du minuscule, dans le grossissement du détail, dans mon regard microscopique que se tiennent tes fulgurances. Je sais que ce sont là tes nouvelles intuitions, celles qui se font par devers toi ; les éblouissements ne me viennent désormais plus que de cet infime de ta maîtrise et de ton art. mais ô combien...
Messages
1. outillages, 5 février 2015, 21:01, par cjeanney
Peut-être que c’est le plus grand des défis de s’approcher ainsi du minuscule (et le plus grand émerveillement pour nous de te voir t’en saisir, tu dévoiles ainsi l’indiscible, pour nous)
2. outillages, 5 février 2015, 21:49, par brigetoun
que l’essentiel est dans le faire
dans la perception devinée, mais devinable sans être affichée, de la main et de l’esprit