journal de l’aube 357
dimanche 8 février 2015, par
reprendre une à une mes plumes et choisir, sentir le geste et lui voir l’épaississement ou l’allègement nécessaires des liquides. elle écrit mais rechigne aux devoirs de l’encre.
nous fûmes des cercles fluides anneaux d’émotion, tout autour. the ring, épousailles de mots qu’on scella entre. acier de mailles, le lien entre nous, table ronde.
personne ne remonte des brumes du requiem de la nuit et j’entends les chœurs de l’opaque. personne à l’archet , aux espadrilles de la lumière. l’aube est muette des ouates de la bouche. "endermie ", je résonne entre les couches, aux battements du poumon prisonnier qui tente
je jette la corde où se pend le seau de la pluie. je le jette, il tape aux moellons du bruit. le bruit, que lui pour répondre et rien dans ses poches, aucun billet de courses, aucun message.
et se réunissent autour des pieux, des menhirs, les êtres de la boucle, le ciment de nos corps enduits de semence, le ciel sur la tête, panier d’os et de tambours.
il faut médire, clament-elles et elles crachent dans le miroir leurs faces de mépris. je leur coupe les ongles au ras du sourire . elles griffent dans les étoupes esclaves. ce ne sont pas des blessures mais des chemins de cirons où se pondent les nymphes d’un autre monde
Messages
1. journal de l’aube 357, 8 février 2015, 07:28, par brigetoun
et suis heureuse de vous retrouver
si bellement
1. journal de l’aube 357, 8 février 2015, 07:32, par Anna Jouy
très sincèrement la question de l’arrêt se pose, mais telle qu’elle doit traverser quiconque.
il y a bcp de dispersion dans ce foutoir. ;-)
2. journal de l’aube 357, 8 février 2015, 11:21, par pascale
Comme dans la vraie vie ; génial !
3. journal de l’aube 357, 8 février 2015, 11:22, par Dominique Hasselmann
J’aime "la bouche "endermie"...
4. journal de l’aube 357, 8 février 2015, 20:12, par aunryz
Tant de choses sont droitement ordonnées (pléonasme ?)
que la vision/lecture d’un foutoir ...
mais même pas
les perles ont roulé du collier
elles sont plus jolies au sol
ainsi mêlées.
Au fil des lectures
nous avons le temps de les remettre sur le fil
et de les passer au cou.