journal de l’aube 362
mardi 17 février 2015, par
Comme entre deux heures ou deux secondes, je peux flamber et n’être à la fois que cendres. Comme il peut y avoir au même titre, à l’exacte mesure, le pour et le contre, l’envie et le rejet.
Comme l’aube peut appeler le jour, la lumière la venue et comme elle peut se tendre vers sa nuit, la retenir et s’y abîmer.
Alambic des ambivalences, des pesées et de l’équilibre. Tendre un bras et puis l’autre, ce ne sont que deux sens d’une même droite. Je me tiens au moignon central, une sorte de manchote intégrale ; rien à proposer sur l’horizon. Et pourtant avoir mal là au bout des membres amputés, tenter de saisir ou de s’appuyer sur l’infini. Et puis ce temps où l’on ne touche plus rien, où il ne vous arrive de fait plus rien non plus. Sinon ce qu’on doit s’inventer, ce qu’on doit recréer de toutes pièces : ses ongles, ses phalanges baguées, le poignet et ses bracelets sonores, le coude jusqu’à l’os huméral. Les outils de sa communication, les outils de tendresse, les fourches d’amour pour égayer son champ de vision.
Messages
1. journal de l’aube 362, 17 février 2015, 05:54, par brigetoun
chaque fois repartir à zéro
1. journal de l’aube 362, 17 février 2015, 06:08, par Anna Jouy
ce zéro à l’infini...
2. journal de l’aube 362, 17 février 2015, 07:19, par Dominique Hasselmann
bel alambic
3. journal de l’aube 362, 17 février 2015, 12:01, par pascale
Merci pour votre détermination qui réveille et nous sauve...
"Quand tu pourras douter et croire
Douter et agir
Douter et vouloir,
Tu seras sauvé." Colette Magny
... jusqu’à la prochaine fois !
4. journal de l’aube 362, 17 février 2015, 14:16, par cjeanney
ce qu’on doit recréer de toutes pièces, c’est bien ça,
merci Anna