non recevoir
vendredi 20 février 2015, par
des mots et des saignées
je passe à la feuille, au millième de lumière
seuil de l’étrange et du noir qui glisse
c’est la déportation des plats de la main
le soufflet dessous la porte
un peu d’esprit au sang chaud ouvre ma blessure.
je devine qu’à la levée je n’aurai que nuit blanche
un bois mort des silences de l’âme
à la lèvre une morsure
le vide mesuré de ce poème
et ce "plus se revoir"
Messages
1. non recevoir, 20 février 2015, 21:11, par pascale
Partie longtemps à l’étranger en écoutant "Heureux qui comme Ulysse" (Brassens) et rentrée en France pour mieux saisir "Pauvre Rutebeuf" (Ferré)... Ai dû voyager en pot, les racines n’ont pas repris. Les nouveaux semis, y a que ça de vrai ! ... et les livres biensûr.
1. non recevoir, 21 février 2015, 05:13, par Anna Jouy
en fait j’ai souvent pensé (comme vous) que si pour certains la terre, le lieu d’origine, le pays étaient les points d’accroche de leur vie, pour d’autres un chant , un livre ou un parfum étaient ce qui leur servaient de racines.