journal de l’aube 365
samedi 21 février 2015, par
Il est encore tôt. C’est le encore qui marque l’état de ma pensée. Encore et l’espace neuf, caché derrière cette porte qu’est l’aurore et qui pourrait être un nouveau paysage.
Je suis assise, les rideaux sont tirés. Le silence est un cahier de musique non ouvert, le piano de la tête, et j’essaie d’envisager la porte. Il va falloir la regarder s’ouvrir, attendre son apport lucide.
Je suis là à espérer que derrière ce moment, la porte, se tienne une nouvelle vie, l’autre ou une autre…que je vais franchir le seuil et entrer dans une histoire et que l’existence sera, au-delà de cette aube, différente.
Mais tout est dans le encore. Donc, c’est en effet que je m’y tiens ainsi presque tous les jours et que la réinvention du monde tourne court, à chaque fois presque, qu’il n’y a rien à l’orée de la lumière, celle qui revient comme une tentation de bonheur.
Je devine qu’il me faudra laisser se replier le strapontin du théâtre, que la pièce au programme est déjà vue et que c’est dans le noir intérieur qu’il me faudra projeter des lueurs, éclairer les vies que je m’invente. Pour survivre, comme on dit surjouer
Messages
1. journal de l’aube 365, 21 février 2015, 06:09, par brigetoun
juste les mots qu’il faut pour dire nos commencements