journal de l’aube 376
samedi 14 mars 2015, par
Ce laps de temps devant moi, impossible à mesurer. Temps où je dois décrocher, desserrer mâchoires et renoncer à la bielle. Perdre l’élan. Attendre. Non pas découvrir la patience, mais découvrir l’arrêt, la stupéfaction de l’écriture. Tétanisée, interrompue, sidérée. Le mettre à profit, à profit de qui de quoi ? Vais-je me sentir mieux, vais-je vivre mieux ? Depuis que le blog est dans cet effacement volontaire, ce rassemblement des hachures au centre de la planche de travail, je vois le peu que cela représente en fait, (alors que la dispersion me donnait l’illusion de beaucoup), et de l’impressionnant vide qu’il y a tout autour de moi. Décidément je ne sais plus vivre.