journal de l’aube 393
lundi 13 avril 2015, par
Nous ne sommes plus de la pluie mais du bois rose des éveils. De l’acide citronnier de la lune. Du muscle blanc des nuits espiègles, de la chenille qui ourle les foulards, il faut partir
Des abattoirs du silence, du gros point de la route, de l’éphémère chaleur des toisons, de la naissance beuglante du jour, nous ne sommes plus.
La ville en moi est un lourd orifice. J’y laisse baratter mes substances, le beurre du poème remonte des bitumes insomniaques. Je suis dressée comme un minaret écrit.
Laisser rêver le noyau qui germe dans mon sein, naissance d’un oiseau. Le contrebas du vol dans les pierriers de l’aube
Messages
1. journal de l’aube 393, 13 avril 2015, 07:52, par pascale
Juste à la charnière, en douceur "du bois rose des éveils"... les oiseaux se sont à peine éloignés. Top l’accompagnement musical ! Merci
2. journal de l’aube 393, 13 avril 2015, 08:00, par *
je peux dire
(moi mesuré musicien)
justesse des notes
3. journal de l’aube 393, 13 avril 2015, 19:06, par Dominique Hasselmann
"un minaret écrit", belle image.
4. journal de l’aube 393, 13 avril 2015, 23:02, par Lucie
Je découvre depuis quelques jours vos mots et là cerise sur le gâteau, un compositeur que je vais chercher à mieux entendre. Merci également
5. journal de l’aube 393, 14 avril 2015, 05:07, par Anna Jouy
merveilles que les compositions de ce musicien , interprète classique également. cf. Youtube...