journal de l’aube 394
mardi 14 avril 2015, par
Alors nous eûmes dans le revers de nos manches, le recel des pailles et du soleil. Nous fûmes tendus les bras ouverts sur l’épouvante, le garni des fétus contre la volée noire des voleurs. Nous fûmes habillés de feux et d’or, les nippes d’un ancien champ et le crâne décoiffé, une hernie de terres et de friches. Nous tînmes notre statue de glanes, hères du chemin aux pieds fauchés, dressés de silences et d’immobiles au bout du labour, offrant au vent le ventre désaffecté de l’efficience. Nous tînmes ici le colloque des luttes vaines, des boucliers du friable, la résistance de l’épouvantail. Alors agités secrètement comme une armée s’ébranle, exaspérés nerveux, nous forçâmes notre grimace, l’effroi dedans, le loup et le fusil. Quelques mots coquelicots
epouvantails
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Messages
1. journal de l’aube 394, 14 avril 2015, 06:56, par Dominique Hasselmann
l’épouvantable s’habille de rouge
2. journal de l’aube 394, 14 avril 2015, 08:22, par brigetoun
jolis es mots coquelicots qui viennent clore