journal de l’aube 395
mercredi 15 avril 2015, par
L’œil sur le lisse bleu ciel, le lisse froid encore, la paroi verglacée du matin. Rien n’accroche, tout est poli, parfait. Aucune éclosion de bulles ou de mouche dans le sirupeux curaçao de cette aube. Monter des semelles anti dérapantes, adhérer ventouser l’exploit au marbre d’un nouveau jour. Parfois les catafalques sont debout. Les franchir. Reprendre, gravir jusqu’à la poche d’air d’une oasis d’altitude, là où respirer. Migrer d’altitude. Jouer son araignée du matin chagrin et tomber espoir plus loin dans le versant grumeleux de l’après-midi. L’air est une épaisseur. Il plombe le thorax : vous n’êtes pas des oiseaux. Vous êtes pesant dessous. L’air est dur, il déverse son béton dans la citerne. Vous n’avez aucun vol prévu. Il faut prendre son pied. Varapper.
Messages
1. journal de l’aube 396, 15 avril 2015, 07:21, par Dominique Hasselmann
une fois atterri, retrouver sa condition de non-volant.
2. journal de l’aube 396, 15 avril 2015, 07:23, par Anna Jouy
spiderman...
3. journal de l’aube 396, 15 avril 2015, 08:41, par brigetoun
garder l’équilibre
4. journal de l’aube 396, 15 avril 2015, 09:00, par pascale
J’écoute la bulle et je pressens que sous le lisse ça râpe grave !? Merci.