journal de l’aube 396
jeudi 16 avril 2015, par
Tu naitras. La nuit aura sa défaillance. Elle te gardait dans son ventre au cul du diable. Tu devais y rester. Tu l’aurais voulu peut-être, pour demeurer virtuose des orchestres de mouches du rêve. Tu naitras, comme la mer renvoie des algues, des palmes, la bouteille d’un amour imputrescible, et des corps, salés et savonnés, d’une cloque d’eau trouble, d’un clapotis. Ploc, tu es. De ce côté-ci, l’herbe ne mûrit aucun poisson, tu seras appesanti, la conscience des étoiles te pétrifiera, granulat de l’obscène. Engrais de néant, la guerre en toi bricolera la mort aux mille manières. Tu seras un météore au coin de l’univers : l’âme braie et c’est tout. Tu inventeras sûrement une idole à trahir, un sabre, un crachat. Tu seras un homme, le mémoire vif du sanglant de ta naissance.
Yemen civilians shudder, bristle under bombing campaign - Times Union
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Messages
1. journal de l’aube 396, 16 avril 2015, 08:06, par pascale
Sitôt anéanti ...
2. journal de l’aube 396, 16 avril 2015, 10:09, par brigetoun
tu sera en charge de ce travail être un homme
tu sera dans la conscience du fait que c’est nécessaire et sans doute inutile
3. journal de l’aube 396, 16 avril 2015, 16:30, par Dominique Hasselmann
guerre partout, justice nulle part (sauf le glaive).