sieste crapuleuse, ils disent...
dimanche 19 avril 2015, par
Dans les herbes du dimanche. Il y a moi et puis lui. Et entre nous, un animal silencieux déploie des écailles, des limes, des structures à écorcer la peau. Ces montées râpeuses et des corps volants. Dragon intérieur, volière affolée, livraison sauvage de sexes bestioles. Extases, souffles grimpent. Toujours les mêmes gestes, toujours à fond, mais jamais d’identiques sorties de bouches, de semblables phrases. Le corps en réclame et proclame, des adjectifs à la pelle, les roulées, les profondes, les autres, plus serrées, plus forcées. Jamais autant de mots pour traduire un silence. Le bruit, rien que ce bruit qui ne dit ni bonjour ni adieu, qui noue les mains dans le dos, qui empoigne la langue, qui grimpe et tend d’une force sans répit, le flux si mince des gens qui baisent sans savoir ce qu’ils aiment. Poings au tambour. Tout le corps, devant, dos, tout, même les parts bleutées qu’il y a derrière les paupières, tout doit résonner. Retentir verbe. Aller, aller…Venir. Devenir. Ils entrent ces insectes L’insoumis animal qui dort tapi dans le ventre vient de se réveiller.
maxresdefault.jpg
cequejechante.blogspot.com1280 × 720
Messages
1. sieste crapuleuse, ils disent..., 19 avril 2015, 17:21, par brigetoun
ils disent avec désir ou nostalgie