Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 399

mardi 21 avril 2015, par Anna Jouy

Si tu étais ma maison, dans la nuit je te verrais éclater à l’aube des lanternes, éclairé, de l’intérieur, transparent et rouge. Je verrais le feu qui te fait vivre, je verrais le soleil que tu caches le jour venu.
Si tu étais ma maison, je sentirais cette chaleur longer tes os, et tes bras et tes jambes. Je la sentirais, pourrais y prendre la mienne et détendre mon froid et dissoudre ce bruit de dents qui claquent les flamencos de peur.
Si tu étais ma maison, les quatre murs, bien sertis sur mon être, je verrais le nid que tu es et jamais je ne douterais ni du vent ni des voleurs.
Ouvre la porte, j’ai froid.

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