journal de l’aube 400
samedi 25 avril 2015, par
Manquent la mer, l’étendue. Il n’y a ici que de féroces langages, avec la mort dessus. Mon ciel montre toujours les dents. Manquent la fuite, l’espace. Le mur de la blancheur dressé, comment tendre les bras et surtout chercher le repos. Ce ne sont que des insomnies inquiètes, des obligations de lames, la nuit reste derrière. Manquent la scène longue, la laisse d’un horizon. Ici on brise grève dans le semis des granits, on jardine les abords de sa tombe, songeurs. Quelqu’un s’est amusé à passer la douane , la vie serait derrière…Manquent les lianes d’un vent souple et long, un vent qui viendrait de derrière le visage. Toujours des soufflets, des claques, la respiration sifflante des colères, après le mutisme. Manquent le sel, le relevé du soleil, fleurs de la transparence. Mon cœur est obèse des sucres et des glaces
Messages
1. journal de l’aube 400, 25 avril 2015, 06:29, par brigetoun
manque l’étendue
juste le soutien rassurant des murs
2. journal de l’aube 400, 25 avril 2015, 07:26, par Dominique Hasselmann
Un fleuve (la Loire, par exemple) apporte d’autres étendues pas si horizontales.
3. journal de l’aube 400, 25 avril 2015, 07:31, par Anna Jouy
ah..! oui donnez-moi un fleuve. ..je prends !
4. journal de l’aube 400, 25 avril 2015, 08:01
La Loire avec ses plages de sable qui retiennent les bateaux...
5. journal de l’aube 400, 25 avril 2015, 23:35, par aunryz
Quand la mer manque
c’est qu’il nous manque à la fois (?)
une limite, presqu’une interdiction
et
une liberté absolue