écho
dimanche 26 avril 2015, par
Si tu étais moins à l’affût de l’écho, tu verrais qu’il y a chaque jour un peu plus de marée sur les rides de ta peau. Et silencieuse, tu essayerais de déchiffrer l’importance des vases dans les écrits de l’eau. Tu saurais partager ton silence comme éclatent les feuilles d’un cahier sous le pouce. La solitude serait ta plante compagne, l’ortie des abandons. Tu saurais d’elle l’urticaire et la force, les soins secrets qu’elle cache sous ses aiguilles. Tu verrais dans la révolution de ta chambre, que tu possèdes le même monde et tu saurais aimer par-dessus tout, ton impuissance. L’écho entre dans ta tête, flipper aux gongs durs. Il touche tes mémoires, frappe monnaie dans ton désir. L’écho se perd dans ton crâne et tu ne sais vers quel tas de billes et d’acier, il achève sa course. Que construit-il par devers toi, quelle montagne tremblante...?
Mais ta tête penche trop, rose, ma rose.
auteur tableau inconnu
Messages
1. écho, 26 avril 2015, 07:13, par Dominique Hasselmann
l’auteur du tableau n’aurait pas reçu d’écho à son œuvre ?
Il faut parfois des années pour qu’il parvienne en retour...
2. écho, 26 avril 2015, 07:47, par pascale
Écho - graphie attentive des pulsions ...
3. écho, 26 avril 2015, 08:13, par Anna Jouy
un bon poète est un poète mort.. ;-) et soudain il existe.
4. écho, 26 avril 2015, 10:29, par cjeanney
magnifique Anna (merci)