journal de l’aube 402
jeudi 30 avril 2015, par
La nuit par le guichet ouvert, fenêtre guillotine et ce noir. Ce n’est rien, lui dis-je. Tous les matins quelque chose croit gagne et surgit et j’attends.
Suis du terreau de jungle. Prospérité des boutures. La lumière gagne toujours à l’épate. Le sous-bois grouille quant à lui .noir confus d’insectes et d’idées sous-jacentes.
Dans l’angle de la vitre, je pourrais 4000 fois m’y mettre, il n’y aura jamais personne à cette heure. Il me faudrait observer autre chose qu’espérer là un début d’histoire. Même le chien ignore mon réverbère. Paisiblement la nuit. Le sextant a dû pointer un angle mort.
Le vent a changé de tessiture. Le mélèze chante en sourdine, le remue-ménage des abattus. Le bouleau fera tout le travail. J’ai peur que le souffle ait perdu son meilleur interprète. Fenêtre guillotine pour l’arbre mort.
Messages
1. journal de l’aube 402, 30 avril 2015, 05:56, par brigetoun
l’attente du réveil de la lumière et du monde
2. journal de l’aube 402, 30 avril 2015, 07:49, par Dominique Hasselmann
"Le bouleau fera tout le travail", ensuite il s’enchaîne à son bureau !
(La chanteuse a une voix qui ne ressemble pas à sa photo, mais c’est bien qu’on chante du jazz en français un peu à la manlère de Nougaro)
3. journal de l’aube 402, 30 avril 2015, 10:09, par pascale
L’à peine de mort persiste parfois dans le noir ...
4. journal de l’aube 402, 30 avril 2015, 20:40, par cjeanney
(ce qui se trouve dans l’angle mort, mais pas mort tout à fait)
Et le sous-bois
(merci Anna)