Il faudra lire le journal. Passer mon doigt sur le malheur, et sentir l’indifférence du papier. Je prendrai le même chemin, traverserai les blêmes meurtres, affleurant de la bêtise, affleurant des temps couchés. Je déroulerai ainsi la torah minuscule des païens. Aucun sacré, et pas de vie, que des tessons, des brisants de lumière. Il faudra redéfinir ainsi les paramètres, reprendre les mesures du costard domestique, dompter en moi les apparences. Ainsi la vie est ainsi, effarante et coupable.

Il faudra relever les filets, des caillots d’ombre flottent en mon corps, une pluie costumière, un corset sur ma peau de caresse et de désir. Revêtir sa trempe de souffle et d’efforts, secousses quotidiennes. Relevailles. Je nais, chaque jour, de ton rêve.