ce déplacement de soi...
vendredi 15 mai 2015, par
cet espace du déplacement de soi vers l’autre blanc de la porte, cette tendance qui anime et cherche l’équilibre. tendre les bras, comme des ailes ou les battre sur le flanc, petit moineau. envergure minimum. expérience de la retenue, de vivre dans une autre vie, d’en sentir les terribles limites, de savoir qu’on ne le supporterait pas et que dans l’extraordinaire solitude quelque chose est sauf : l’écriture
ce monde empli, extrêmement, d’humains, véritable boucan naturel, le mélange des voyages, le brassage incompréhensible. on ne saisit rien, on ne perçoit ni mots, ni sens. tout est porridge insondable, une mixture de brouhaha, une purée de voix. je me sens brossée, malaxée de tessitures, avec des protubérances, des concrétions sonores, un mot un autre et vraiment pas de quoi entendre quelque chose. aucun sens. je suis noyée dans l’épaisseur d’une conversation obèse et sans objet. il n’est que 12 heures et si peu de temps avant que de vérifier à nouveau l’ordinarium du jour : j’ai du temps à perdre. parfois quelqu’un crie ou rit. parfois me viennent des ensembles à recomposer- un -deux mots dans ma langue qui prennent forme, un sens plus fort, isolé, hissé au degré supérieur d’intérêt. genre "évidemment" ou "aller-retour" et tout se charge, un univers. ces petits vocables qui raccrochent sa base à la Terre. certains ici ont connu le même monde que moi
Messages
1. il n’y a que l’espace du déplacement de soi..., 15 mai 2015, 13:37, par brigetoun
sommes tous dans ce monde bruyant, plus ou moins perdus, plus ou moins en refus, plus ou moins cueilleurs, piquant de quoi nous nourrir
2. il n’y a que l’espace du déplacement de soi..., 15 mai 2015, 13:46, par annaj
Oui c’est très banal tout ça...
3. il n’y a que l’espace du déplacement de soi..., 15 mai 2015, 14:26, par pascale
Reste plus que l’espoir de changer ce foutu système ... Bien con- con tout ça, mais je ne vois rien d’autre, excusez-moi...
4. il n’y a que l’espace du déplacement de soi..., 15 mai 2015, 20:12, par cjeanney
une "conversation obèse" ( et tout de suite je vois tes mots mettre les mains sur leurs oreilles) (ils se battent bien)