toute
lundi 25 mai 2015, par
Dresser. C’est le mot que j’emploie couramment, que je travaille, que j’actionne. Est-ce une intention de verticalité ? Ou plus simplement de positionnement parfait du geste de vivre ? Vivre en un seul acte déployé. Une sorte de figurations multiples du bras, de la jambe, du corps simple. Je songe que mon idée est une extension de ma chair… De plus en plus assurée, qu’elle n’est qu’une humeur parfumée de tête et de cervelle, une forme augmentée de mon existence. Que de cet être sort cette formule, cet agencement de mots, cette mixture de parole. Je ne me dissocie pas, je suis une viande syllabique, un muscle « idéal ». Ne suis faite que d’échanges électrico-chimiques qui malaxent dans la purée charnelle. Éclosent pareillement le pus, la sueur, la chiasse, l’exhalaison, l’arôme, la salive, et l’idée, la nébuleuse muette du crâne. Je respire donc je pense.
Blog.icdecoration.com | Kumi Yamashita
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Messages
1. toute, 25 mai 2015, 11:01, par brigetoun
une viande merveilleusement syllabique pour notre plus grand plaisir !