journal de l’aube 423
mercredi 3 juin 2015, par
Perdre son temps, comme le son d’un corps-poupée, semer au gravier du pas sa poudre fine. Parfois cela fait une ligne bien nette et claire comme de la comète vive
Parfois on sent que tout s’efface d’un souffle d’encensoir.
Perdre son temps, l’épaisseur de son corps, les mots.
Réserve de grange, sublime bien sûr, réserve de meule, de graines sans avenir.
L’aride sillon du poème.
Le perdre et s’attendre à la volée d’oiseaux, ou d’affamés
Continuer sa marche à l’évidange, savoir qu’on ira jusqu’où nos peaux d’avenir et nos peaux dépassées se touchent et collent. L’ascèse d’un silence.
Et puis à l’intérieur, entre les étoffes de la voix
Ces dernières farines, résiduelles résidences,
l’amour qu’on ne peut pas donner.
Messages
1. journal de l’aube 423, 3 juin 2015, 08:10, par Dominique Hasselmann
farine, sur un chant de Farinelli...