que reste-t-il...
lundi 31 août 2015, par
Ce que je lis tombe en moi comme sur un cône de sable.
Il y a, entre mon ventre et l’occiput, une Khéops de paroles, la grenaille du désert et mille semences.
Ce que je lis traverse l’étamine en atomes, une eau, du caillé de fleuve, qui reste et puis réside. Mes doigts s’écartent pour filtrer cette lumière.
Ce que je lis, je vous le rends, après, tordu, boutiqué, plus rien. L’esprit voyeur broie, de mes bras ces paroles, chapelure de poème.
Simples dorures sous mon feu propre
Je me dois la cruauté, le regard très dur sur ce qui se concocte en moi. C’est la seule position à tenir. La cruauté, jusqu’à me dessaisir de tous les mots s’il le faut...