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L’égalité entre les sexes n’est qu’une vaste...

vendredi 11 septembre 2015, par Anna Jouy

L’égalité entre les sexes n’est qu’une vaste tentative d’assimilation. Pas envie d’adhérer à cette absurde revendication d’être pareille aux hommes, de ressembler, d’avoir les mêmes « droits ». Mais qu’est-ce que je demande au fond ? Que mon état d’esprit se conforme à un monde créé entièrement par le masculin, par ses besoins, ses demandes, sa façon de voir et d’envisager la vie ? Est-ce cette société que je veux ? Est-ce d’être le clone d’un chef d’entreprise, d’un patron, d’un politicien ? Est-ce que je veux jouer moi aussi à la guerre, petite ou grande… Les femmes qui réussissent dans cet univers-là sont celles qui copient le mieux les modèles masculins. Est-ce d’être pareille, conforme, assimilée que je serai véritablement moi ?
Non je n’ai pas envie de ça. Pas envie de prendre à mon compte ces règles, ces façons d’envisager la vie, pas envie qu’on dise avec admiration c’est un vrai mec celle-là… le monde ne changera jamais, si les femmes réclament d’être des semblables dans cette société que les siècles de dominations masculines ont fait. Un lieu d’affrontements, de combats, de lutte, de conquêtes à différents degrés certes, dont la plus exacerbée et violente expression est le modèle de DAECH, qui exprime ouvertement clairement sa haine des femmes, qui sont leur plus diabolique ennemi. Et si on s’attarde sur ce fait évident, on peut l’analyser comme l’expression la plus exacerbée de l’inégalité entretenue entre hommes et femmes….Quelles sont les raisons, les enjeux qui permettent que cela existe ? Les valeurs féminines leur sont simplement mortelles.

Et vous messieurs qui lisez ça, je suis certaine qu’en vous les valeurs dites féminines existent et se déploient car il ne s’agit pas de combat de personnes mais bien d’une lutte pour l’émergence d’autres axes de penser... je crois que ma part masculine me garde en vie et me pousse à me développer, que ma part féminine me permet de vivre avec et pour les autres.

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Messages

  • Les Bonobos sont nos cousins pacifiques dont la vie en société est réglée sur l’empathie et la résolution des conflits par la non violence. Ces valeurs sont dominantes à tel point que les femelles rejettent les mâles les plus violents pour s’accoupler, ainsi la prime est donnée à une sélection naturelle favorisant sur le long terme les individus mâles les plus civilisés et doux. Lorsque un individu ( singe ou pas) n’est pas choisi par une femelle il ne peut pas transmettre ses gènes et se perpétuer. Il ne lui reste donc plus que le viol ou la promotion de la guerre, ou à faire de la politique et instituer un législatif contraignant (le rusé) pour arriver à ses fins. Cette caricature animalière pour dire très vite ce que nous savons déjà, c’est que l’abondance durable des ressources en eau et nourriture pour tous favorise la primauté des femelles dans le choix de mâles non violents qui autrement s’imposent en monopolisant par la ruse ou la force les ressources vitales pour assurer leur descendance et par suite tout l’avenir du genre. La compétition non violente est la base de l’auto-éducation chez les groupes anthropoïdes évolués mais évoluant dans un environnement propice.

  • en outre combien de femmes ont-elles des valeurs masculines ?
    dès lors qu’elles ambitionnent, non la possibilité d’agir (là je revendique de l’avoir, ai trop connu les freins, affaiblies maintenant, mis à toutes actions d’une femme dans le milieu macho du bâtiment) donc non la possibilité d’agir mais les honneurs qui peuvent être attachés.

  • ai complété mon article en tenant compte de vos remarques, selon ce que je comprends d’elles bien sûr. merci

  • Cette "égalité" n’est bien qu’un nivellement : sil les femmes devaient ressembler aux hommes, la vie serait vraiment uniforme.
    Chacun garde en soi les deux versants, masculin et féminin, c’est comme cela que l’on peut comprendre l’autre.

  • sauf que le monde penche affreusement toujours du même côté !!

  • Le début du texte m’a tendu, irrité, désolé.
    Et puis la nuance est venue
    peut-être pas assez pour tout ceux qui ne se reconnaissent pas dans ce qu’on suppose être un homme (et qui est aussi l’empreinte du désir de certaines femmes)
    Terrible d’être obligé de dire que l’on a une part féminine ! Cela voudrait dire que, par exemple la douceur, la sensibilité qui s’approche des larmes, ... est hors de l’homme, que s’il y boit il penche dans ces instants de l’autre bord ?
    C’est la définition de l’homme et de la femme (et ce texte l’évoque en filigrane) qui est une vaste ...
    Nous avons en nous toutes les qualités "humaines" ou leur potentialité.
    Mais nous demandons, par paresse, à nos mots de découper la réalité en territoires à bords, ça nous facilite le penser.
    Homme ou femme, refusons "ces petites boites très étroites"
    Merci Anna pour ce coup de bull dans " ce vaste ..."

  • cher Aunryz je réitère j’affirme je crie je me révolte contre car :
    osez venir me dire que l’égalité existe ? osez le dire à nous les femmes que nous sommes considérées dans cette société comme les égales de l’homme quand on voit ce qui se passe partout, dans ce vaste monde, à différents degrés, de la plus abjecte violence à la moindre estime, de l’esclavage le plus dur au travail moindrement payé. la moitié de l’humanité malgré tout ce que l’on sait, qui a été nommé, étudié, qui est une simple vérité, une totale évidence oui, la moitié de l’humanité n’a pas les mêmes droits. Qu’un groupe politique se réclame ouvertement de la mise en esclavage, du viol systématique, de l’assassinat des femmes ne laisse aucun commentaire dans la bouche de nos hommes politiques, même madame Merkel....Que l’égalité vraie -pas ce faux machin qu’on nous sert comme la parité- n’a jamais été un thème de campagne électorale d’aucun homme si ce n’est pour ramener des voix ici ou là est une réalité désolante grinçante irritante et vachement crispante, ho oui !

    les termes part masculine et part féminine ne sont pas de moi mais cela fait partie du vocabulaire psychologique. je pense que si on a été tenté de classer les qualités de TOUT humain en deux c’est que HELAS oui -que vous trouviez cela scandaleux et désolant- le monde s’est divisé en DEUX avec des f valeurs différentes, les unes dominantes et les autres secondaires. et on sait qui domine et qui est soumis.
    ces petites boîtes existent. elles sont là. et même si certains n’ont depuis toujours qu’une seule boîte , comme cela serait bien souhaitable en effet, pour l’instant et cela reste une monstrueuse évidence, le monde est tenu, guidé par les hommes. je serais tentée de dire des mâles , avec leurs femelles, tant on est loin d’un HUMAIN civilisé et mettant en pratique ce qu’il a appris et découvert , lu.

    je crois que dire que nous avons en nous toutes les qualités humaines ne sert strictement à rien, et n’aide surtout pas à faire entendre le refus catégorique total d’une telle société. que vous soyez tendre doux et affectueux ne peut en aucun cas effacer ou nuancer même un peu mon propos, ni malheureusement tempérer la souffrance globale des femmes. et je l’écris sentant pulser en moi, mes instincts masculins de lutteur.

  • La souffrance globale des femmes, mais leur courage aussi jusqu’au combat le plus direct et physique imaginable dans ce monde contemporain http://francais.rt.com/international/5965-femmes-yezidies-terrorisent-daesh
    Après tout et dans l’étrange et macabre normalité du monde, une femme sur deux mourrait en couches en Occident encore au XVIIe s, cela représente combien de centaines de milliers sinon de millions de décédées "naturellement en donnant la vie" au long des siècles , sans bruits, lá où la moindre guerre fabrique ses héros et martyrs sur les frontons de nos mémoires historiques. C’est injuste aussi en amont, cette inégalité du fait de la nature et du principe de procréation chez les mammifères qui expose d’avantage les femelles de tous les genres du règne animal. Le premier progrès réel et mesurable est médical : les antibiotiques ont fait plus pour les femmes que les sermonts moralisateurs noyés dans l’eau bénite des uns, des larmes des autres.

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