journal de l’aube 460
vendredi 18 septembre 2015, par
Ce besoin de tailler des grandes pierres, d’en extraire de si petites choses, une boule à suspendre à sa gorge, un soleil. De s’enfoncer sous les montagnes, de fouir là-dedans à la recherche d’un astre, un éclat du lointain désastre. D’y passer la vie, à la table des jeux, une folie, comme une mouche, sur les yeux, qui dévore la lumière. Cette nécessaire prise d’outils, de pioche, de sacoche et d’eau, les mains crochées en tenailles à la ceinture. D’y aller à fond les entrailles, écarter les murailles, repousser les granits, monceaux de roches sans précieux. De jouer des épaules, des coudes…, pénétrer. Enfin avec la chance et l’effort, s’incliner devant l’infime calcul que couvent les hauteurs. Retrouver ensuite, après tant de violence, de rudoiement, de bataille, la délicatesse, le velours des pulpes de la main. La gemme qui clôt les carafes de sa soif, un point d’or… inespéré cadeau de la nuit. Le matin revenu des mines, vous serrez entre les doigts trois mots ou un seul et c’est toute la revanche sur la suie. .. Ecrire
mines d’or | L’Or et toutes ses péripéties
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